Bivouac face au mont aiguille
Voilà notre premier bivouac, la première fois qu’on partait pour dormir avec notre tente sur le dos. Une super expérience et des souvenirs dingues… on vous emmène.
On a choisi cette expérience après le super article du blog Backpack And salty hair. Le Vercors était sur notre trajet pour rejoindre la Savoie dans la famille de Jérémy, on a donc décidé de s’y arrêter.
Les photos de Rose me faisait trop rêver, et j’avoue que je nous ai un peu surestimé! Je partais assez sereine en me disant que la rando faisait « à peine » 7km. Autant vous dire que déjà le dénivelé était assez costaud, que c’était que de la caillasse, et qu’on était juste BEAUCOUP TROP chargés!
Au delà des classiques de montagne pour préparer sa rando, à savoir a minima regarder le tracé et la météo, préparer un bivouac est encore différent. On avait pris plus de 10 litres d’eau, alors qu’il y avait un point d’eau potable vers le refuge en haut, première erreur!
On avait aussi bien trop à manger, il suffit d’emporter pour les repas et des encas, on oublie les « au cas où », parce que je vous jure qu’ils pèsent une tonne et demi! D’ailleurs on oublie les « au cas où » en tous genre : 12 vêtements de rechange pour 1 nuit c’est inutile ! Pareil pour la trousse de secours, certes les produits de premières nécessités OK, mais l’homéopathie contre la gastro je ne l’ai pas utilisée…
Bref vous l’aurez compris : si vous n’étiez pas adepte du minimalisme, le bivouac va vous le faire aimer plus vite que prévu! Moins on en prend, moins c’est lourd, et moins c’est dure! On n’avait pas de balance pour peser nos sacs lors de notre départ, mais vraiment c’était rude.
Après, nous n’avions pas le matériel parfaitement adéquat, notre tente est plutot faite pour du camping que du bivouac (c’est la fresh and black 3 places de décath, très bien ceci dit, mais assez lourde avec ses 3kg) et on avait emprunté les duvets de nos parents dont les marques n’existent surement plus aujourd’hui! Le seul achat qu’on avait fait à ce moment là résidait dans les tapis. On s’était offert les matelas gonflables de trek Forclaz chez décat, et ils sont super! Là encore, Jérémy avait peur de ne pas assez bien dormir donc on avait pris en plus des tapis de sol classiques… Inutile!
Si vous voulez vous lancer sans le matériel n’hésitez pas, il y a un super petit refuge non gardé juste à côté de l’endroit où on a posé notre tente, ça vous évite au moins de trimbaler la tente.
Nos conseils: checkez les points d’eau pour ne pas en trimbaler trop (attention en été à ce que le point ne soit pas à sec en revanche) et prévoir juste ce qu’il faut en nourriture/ habit/ dodo… On a fait une petite liste désormais pour éviter les « au cas où » sans rien oublier pour autant, n’hésitez pas à la télécharger et nous faire un retour!
Une fois le sac prêt, en avant pour la rando!
La nuit étoilée face au mont aiguille se mérite, mais vaut tellement la peine!
On a suivi les traces du début de cette randonnée sur visorando : Vue sur le mont aiguille depuis les hauts plateaux du Vercors, et on s’est arrêté dormir au point 6, à la Cabane des Chaumailloux qui est d’ailleurs le petit refuge dont je vous parlais plus haut.
Départ : vous pouvez laisser la voiture au village de Richardière, ne vous arrêtez pas au premier parking, il y en a un autre un peu plus loin (oui oui on a fait l’erreur…) Puis vous suivrez la direction du « Pas de l’aiguille », vous faisant passer par « au Fayard » et « Les Fourchaux ».
Trajet : il n’est pas difficile de se repérer, le tracé est assez clair. Néanmoins attention si vous avez le vertige, les derniers moments avant d’arriver au Pas de l’aiguille ont un peu effrayés Jérémy qui est sujet au vertige. Le chemin est étroit et on passe au bord du précipice, mais ce n’est pas pour autant dangereux si on est prudent.
Comptez environ 7km et 600 m de dénivelé (d’où les sacs à dos qui nous paraissaient trop lourds!)
Ce n’est pas pour rien que le mont Aiguille nous a tant fasciné, son histoire est riche! En quelques mots et dates, en 1492 Antoine de Ville, seigneur de Dompjulien, se risque à l’ascension de ce mont qui semblait inaccessible. L’expédition à même été authentifiée par acte notarié! Cet évènement constitue aujourd’hui la naissance de l’alpinisme. En 1940, 11 mètres depuis le sommet s’écroulent. En 1957, un avion se pose pour la première fois sur le mont aiguille. Si vous voulez en savoir plus, rendez vous sur le site de l’histoire du mont aiguille juste ici.
Pendant votre randonnée, vous ferez face à un mémorial de la résistance et vous pourrez découvrir des grottes. C’est dans l’une d’elles qu’en 44, 23 maquisards se sont retrouvés coincés par les Allemands. Vous pouvez faire des recherches sur le « piège du pas de l’aiguille » si vous voulez en savoir plus. C’est pour ces soldats résistants, tombés entre le 22 et le 24 juillet 44 qu’à été mis en place la nécropole nationale. Pour en savoir plus, c’est par ici.
Lorsque vous y arriverez, la cabane des chaumailloux n’est plus très loin! On passe un bergerie sur la droite, et nous y voilà… il ne manque plus qu’à trouver l’endroit où vous voulez passer la nuit. Retournez vous, le mont aiguille se dresse devant vous, c’est magique!